lundi 27 décembre 2010

lovely bones

"My name is Salmon, like the fish. First name Susie. I was 14 years old when I was murdered on December 6, 1973."

On a tellement pris l'habitude de parler de Peter Jackson à l'aune de sa trilogie de l'Anneau (et le tournage de son BILBO ne va pas arranger les autres) ou de son KING-KONG épique que l'on en a oublié le reste de sa filmographie. Et de fait, pour pouvoir apprécier son LOVELY BONES il faut se souvenir qu'il a toujours filmé la mort et la manière de la gérer. Son film, tout simplement très beau et émouvant (et forcément, au moins en partie, assez vain) est donc le fruit de l'expérience d'un réalisateur désormais éprouvé, de son travail d'écriture avec ses collaboratrices Fran Walsh et Philippa Boyens, et de la rencontre entre deux de ses films antérieurs, HEAVENLY CREATURES et THE FRIGHTENERS. Mais en même temps, c'est aussi le moins personnel de ses films (même si deux clins d'oeil, à Tolkien et un caméo avec caméra, semblent indiquer le contraire) car c'est l'adaptation d'un roman d'Alice Sebold. N'ayant pas lu le livre et me refusant à gloser sur les mérites des adaptations littéraires je me contenterais de souligner qu'avec un sujet aussi casse-gueule car ouvrant la voie à tant de variations mièvres et affectées (je pense en particulier au navrant WHAT DREAMS MAY COME de Vincent Ward avec Robin Williams) Jackson, donc, ne s'en est pas si mal sorti.
Il a même réussi à ne pas se laisser trop envahir par le confort d'une reconstitution historique impeccable servie par des comédiens sans reproche (avec une mention complémentaire au boulot du méconnaissable Stanley Tucci). Bien évidemment, le film repose entièrement sur les épaules, le regard et la voix de la jeune Saoirse Ronan qui irradie chacun des plans où elle apparaît. Elle est d'une photogénie inouïe et j'ai d'autant plus hâte de la revoir dans le HANNA de Joe Wright.





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