vendredi 10 décembre 2010

tueur à gages

"How do you feel when you do… this ? I feel fine."

Cinq raisons pour lesquelles THIS GUN FOR HIRE (Tueur à gages) est un chef-d'oeuvre de film noir méconnu (et injustement).
1) Il réunit à l'écran, quatre ans avant THE BLUE DAHLIA (dont on parle surtout, enfin, les cinéphiles et les polardeux), Alan Ladd et Veronica Lake, en un couple aussi improbable que chaste. Elle l'embrasse sur la joue et, au final, elle reste avec son boyfriend policier.
2) Veronica Lake, absolument craquante et désarmante, qu'elle chante (ou fasse semblant) en faisant de la prestidigitation, qu'elle joue les espionnes pour l'oncle Sam ou qu'elle aide un tueur en cavale. Elle n'avait que vingt ans et la façon qu'elle avait de chuchoter ses répliques me donne la chair de poule.
3) Le personnage de Raven interprété avec une efficacité glaciale par Alan Ladd a servi de matrice pour tous ceux qui ont suivi, jusqu'à nos jours. L'imperméable et le chapeau me font penser avec véhémence que Melville (puis Woo à sa suite) s'en est inspiré pour son SAMOURAÏ. La scène où il découvre l'enfant dans les escaliers a été pompée par Besson dans LEON.
4) Raven n'aime pas les gens (sauf peut-être les enfants cassés qui le renvoient à son enfance) mais il aime les chats. On le voit dans deux scènes, dont une qui ne laissera aucun amoureux des chats indifférent.
5) Excusez du peu mais le film est l'adaptation d'un roman de Graham Greene, A Gun for Sale (Tueurs à gages) de 1936. Albert Matz est l'auteur de deux scénars adaptés par Don Siegel, THE BEGUILED et TWO MULES FOR SISTER SARA, tandis que W. R. Burnett est celui de THE GREAT ESCAPE. L'histoire mélangeant film noir, espionnage et mélo est extra.







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire