mercredi 23 février 2011

cinq cartes à abattre

5 CAR STUD est une variante du jeu de poker et le film réalisé en 1968 par Henry Hattaway sur le scénario de Marguerite Roberts.
Hattaway avait déjà 70 ans et faisait des films depuis 1932, tandis que Roberts (qui écrira aussi le scénario de TRUE GRIT pour lui) sortait à peine du purgatoire du maccarthysme.
Le Stud à cinq cartes est la métaphore idéale de ce polar en forme de western mâtiné de film de vengeance. En effet le principe est que chaque joueur se voit distribuer une première carte qui est cachée, puis toutes les autres sont distribuées et donc connue de tous : voilà pour les suspects. Mais il faut attendre la fin pour savoir si la carte retournée donne ou non la main à l'un des joueurs. Et voilà comment un jeu de cartes, qui sert aussi de point de départ (un étranger tricheur est lynché par les autres joueurs et son frère décide de tous les tuer) à l'histoire, va servir de fil rouge au récit. Ainsi, au fur et à mesure que les cadavres sont retrouvés, on devine rapidement qui est l'exécuteur mystérieux, mais le film garde son intérêt jusqu'au bout malgré tout. Et puis aussi parce que la scénariste n'a pas, heureusement, jugé utile de justifier le passé de ses personnages, les rendant encore plus insaisissables.
J'ai apprécié la façon, élégante, donc le personnage de la tenancière de bordel était présentée comme une propriétaire de salon de rasage : une version western du massage thaïlandais en quelque sorte.
Tous les comédiens sont très justes, en particulier Dean Martin, mais aussi Yaphet Kotto (George) ; quant à McDowall il cabotine juste ce qu'il faut. Mention spéciale pour Inger Stevens (Lily), jeune comédienne qui mourut deux ans plus tard d'une overdose médicamenteuse. Elle était dans THE WORLD, THE FLESH AND THE DEVIL en 1959.

ps : la chanson est interprété par Mitchum, et non Martin. La musique de Maurice Jarre, très lyrique, ne sonne pas du tout western, donnant ainsi un arrière-plan décalé au récit qui n'est pas désagréable.






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