mardi 8 février 2011

shangai joe

"Il faut frapper l'ennemi à l'endroit sensible…"

IL MIO NOME È SHANGAI JOE est réalisé en 1974 par Mario Calano sur un scénario qu'il a coécrit avec Carl Alberto Alfieri.
Un chinois (Chen Lee) fraîchement arrivé aux Etats-Unis se retrouvent au beau milieu du Texas. Là, après un certain nombre de péripéties, il humilie un propriétaire terrien, Piero Lulli (qui était le shérif dans IL MIO NOME È NESSUNO de Tonino Valerii) qui fait entrer des peones clandestinement. Celui-ci met alors sa tête à prix. Chin Hao, que tous appellent, au mieux, Shangai Joe (quand ils ne l'insultent pas avec une pauvreté langagière du niveau de leur racisme ordinaire), va devoir affronter tour à tour un joueur de cartes, Giacomo Rossi-Stuart (joua dans le ZORRO de Tessari en 1975 et avant cela dans THE LAST MAN ON EARTH de Ragona en 1964 ; c'est le père de Kim Rossi-Stuart), un tueur ingénieux, Gordon Mitchell (improvisa la chanson en tournant la scène où il affronte Chin Hao. Ce comédien américain fut d'abord, après la Seconde Guerre mondiale, professeur de lycée puis bodybuilder. Lors de ses funérailles, un parterre d'anciens hommes forts tels que Lou Ferrigno et Arnold Schwarzeneger étaient présents.), un psychopathe qui scalpe ses victimes, (Klaus Kinski) ; et, pour finir, un condisciple chinois (Katsutoshi Mikuriya).
Il sera aidé par une jeune Mexicaine (Carla Romanelli) dont il a sauvé le père, et par son habileté aux arts martiaux. Mais il la laisse derrière lui pour aller suivre son destin comme un crétin de héros.
Film curieux, poussiéreux même, dyu fait du nombre de plans en caméra subjective (ça sent la caméra à l'épaule) ne laissant apparaître au premier plan qu'une arme ou qu'un poing ; mais aussi de sa bande-son, mélange de bruitages et de musique typiques des westerns spaghettis et de celles des films d'arts martiaux de ces années-là. Le cadrage, plutôt le décadrage systématique, associé à une série de gros plans, entretiennent une mise en scène très inventive qui ne se laisse enfermer ni dans les codes du western, ni dans ceux des films d'arts martiaux. Au contraire, le film semble être une variation gore des deux genres, ce qui donne des scènes qui furent censurées lors de sa sortie en France comme l'énucléation de Tricky.

Je conseille aux amateurs la lecture de la critique du film sur le site de Sueurs froides et la vision du EL KARATE, EL COLT Y EL IMPOSTOR de Antonio Margheriti.

ps : j'avais oublié l'argument essentiel de ma démonstration qui est que j'ai regardé le film jusqu'au bout en dépit du fait qu'il était dans une vf accablante...





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