dimanche 3 juillet 2011

certains l'aiment chaud (suite)


Film transgressif dans lequel on joue avec la morale et la représentation féminine, le film avait de quoi choquer la pudibonderie américaine de cette fin des années cinquante, mais quel plaisir des yeux, encore aujourd'hui !



Le No Man's Land...


La scène de beuverie nocturne entre filles, dont l'une est en fait un homme est tout de même audacieuse...


Le film sensé se passer en Floride fut en fait tourné en Californie et l'équipe résida dans l'hôtel pour éviter les désagréments liés aux transports, en particulier les retards habituels de Monroe.


J'aime beaucoup ce plan car il est une belle mise en abime du personnage de Joe qui est encore, en bas, déguisé en Josephine, mais a déjà commencé à se déguiser en millionnaire... Le jeu du déguisement, du travestissement et du mélange des genres est au coeur de cette comédie pas si simple et pas si légère enfin de compte...


Là, par exemple, l'humour nait de ce que l'on sait que Josephine est encore habillée en homme et que seule la mousse maintient son personnage, ce que Sugar, naïve et idiote, est loin de percevoir, mais que ses lèvres finiront par comprendre à la toute fin du film.


La séquence du tango qui est montrée en alternance avec celle de la séduction de Sugar par Joe, est en fait elle aussi une séquence de séduction mais d'un autre genre, plus inattendu et plus anachronique presque...


J'aime aussi ce plan, parce qu'il a lieu en public, devant l'orchestre qui a déjà dû voir deux musiciennes s'embrasser, mais où Joe préfère se trahir (il est poursuivi) plutôt que de ne pas embrasser une dernière fois Sugar et où celle-ci, comprend, en reconnaissant son baiser, qui il/elle est en réalité.

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