lundi 11 juillet 2011

save the green planet


JIGUREUL JIKYEORA! a été écrit et réalisé en 2003 par Joo-Hwan Jang et s'il ne l'a pas vu, voilà un film qui devrait faire bouillir Quentin Tarantino d'envie et de jalousie de ne pas l'avoir fait avant lui. Je dis ça histoire de placer la barre quelque part étant donné que ce film est à la fois tellement barré et tellement versatile qu'il est bien difficile de le cataloguer autrement que comme film coréen. Et puis tout dépend comment on a envie de voir ce film et avec quelles munitions on se trimballe. J'y reviendrai.



Or donc, Lee Byeong-gu (Ha-kyun Shin) est un apiuculteur montagnard persuadé que les aliens veulent nous envahir et que certains sont déjà parmi nous. Il est aussi persuadé d'être le seul à avoir percé leurs plans et donc, cqfd, d'être le seul capable de sauver l'humanité toute entière.

Il enlève donc, aidé de sa femme Su-ni (Jeong-min Hwang), le pdg d'une entreprise chimique (Yun-shik Baek, en photo), persuadé qu'il pourra, sous la torture, lui faire avouer quand son prince venu d'Antarès PK 45, arrivera. Ça urge, y a éclipse lunaire dans une semaine !


Bon, d'abord il lui rase la tête car c'est bien connu que les aliens communiquent télépathiquement en utilisant leurs cheveux comme antennes. Bon, là, si vous n'avez pas opté pour l'option du taré-schizophrène qui veut se venger de la maladie de sa mère empoisonnée par l'usine du pdg vous ne pouvez qu'opter pour l'option du taré schizo qui sans le savoir a réellement kidnappé un alien sous couverture humaine. Je blague, vous pouvez encore opter pour tant d'autres options...


De leur côté, les flics coréens s'engluent dans leur bêtise (une constante souvent répétée dans les films coréens qui tiennent normalement leur police en très piètre estime), sauf un jeune ambitieux, Lee (Ju-hyeon Lee) qui se doute que les choses ne sont pas aussi simples...


Et il s'en ouvre à Choo (Jae-yong Lee), son idole, rétrogradé sous prétexte de corruption, qui va se mettre à suivre une piste apparemment sans intérêt qui va le mener chez notre apiculteur.


Bon, celui-ci ne comprend pas très vite de quoi il en retourne ce qui donne lieu à quelques séquences savoureuses et assez hitchcockiennes dans le genre "mais pourquoi ne voit-il pas les doigts de la victime à quelques centimètres de ses grolles ?" et d'autres encore.


Bon, ça se termine mal pour Choo, victime des abeilles de Lee et qui finira, comme les précédentes victimes, dans l'estomac de Terre, le clébard de l'apiculteur...


Commence alors un cycle particulier du film dans lequel Jang a semble-t-il voulu rendre hommage à quelques films : AMERICAN PSYCHO de Mary Harron...

... BRAZIL de Terry Gilliam pour l'hallucination avec les pilules (et plus tôt, la scène où il défait la petite frappe dans la rue, scène qui rend aussi hommage aux films d'arts martiaux)...


... et pêle-mêle, le 2001 de Kubrick et le USUAL SUSPECTS de Singer puisque le pdg, pour embrouiller Lee, fait mine de lui raconter toute l'histoire sauf que Lee se rend compte qu'il a utilisé ses livres pour forger la matière de son récit fantaisiste !

Je ne raconte pas la fin, pour vous laisser encore le choix de quelques options...

ps : au générique, après avoir enlevé le pdg, on entend Somewhere Over the Rainbow, dans la version de Me First and the Gimme Gimmes.

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