mardi 4 octobre 2011

danse avec les loups

DANCES WITH WOLVES est un western réalisé en 1989 par Kevin Costner d'après l'adaptation pour l'écran par Michael Blake de son roman. 
Le film reçut l'année suivante sept oscars : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure adaptation, meilleure photographie (pour Dean Semler), meilleur montage (Neil Travis), meilleur mixage sonore et meilleure musique pour le grand John Barry. 
C'est à la fois un de mes westerns favoris et mon Costner préféré, même si, de ses cinq réalisations (en comptant WATERWORLD pour lequel il ne fut pas crédité et A LITTLE WAR OF OUR OWN qu'il filme en ce moment), trois étaient des westerns : POSTMAN et OPEN RANGE
Et si je tiens aussi OPEN RANGE pour un très grand western (et film), surtout parmi les contemporains (ce en quoi je suis assez d'accord avec ce discours-là), je persiste à trouver à son POSTMAN d'indéniables qualités épiques et narratives qui en font un grand film généreux et ambitieux qui, cependant, n'a pas trouvé en son temps son public et une critique intelligente.
Alors indépendamment de la nouvelle de la sortie annoncée de THE HOLLY ROAD, une suite dans laquelle le personnage de Dunbar sera interprété par Viggo Mortensen, j'ai préféré revoir DANCES WITH WOLVES juste pour le plaisir gourmand de m'y replonger. Il y a en effet dans ce film, et ce n'est pas la moindre de ses qualités, une atmosphère qui plonge le spectateur dans un état de tranquillité et de bien-être assez exhilarant qui rappelle cette sensation que l'on peut avoir en revenant dans un lieu que l'on aime et auquel on n'associe que de bons souvenirs. C'est l'une de mes nombreuses madeleines cinéphiliques qui se décline en musique (les violons et les percussions de Barry), en gros plans de visage, en rires, et en sioux lakota car la musicalité de cette langue (et le fait que les Indiens la parlent ; tout comme les Pawnees parlent la leur) contribue elle aussi à cet ensemble harmonieux. C'est peut-être une ficelle un peu grosse du scénario mais quand Dunbar retourne au fort, le contraste entre la brutalité frustre des soldtas et Dunbar s'exprimant en lakota est assez inouï. En même temps, si les officiers avaient eu en main son Journal, la fin aurait pu être beaucoup plus violente et je dirai même classique.
Mais de même que tant Ten Bears (Floyd 'Red Crow' Westerman)...
que Kicking Bird (Graham Greene)...
sans oublier Winds In His Hair (Rodney A. Grant)...
ou bien Smiles A Lot (Nathan Lee Chasing His Horse)...
n'avaient jamais vus un Blanc comme lui (et nous des Indiens comme eux, surtout dans l'intimité de leur tepee !), le spectateur réalise assez vite que ce western ne va pas être comme les autres.
En effet, après le prologue Guerre civile qui nous donne à voir un Dunbar qui ne croit plus à la vie et devient un héros par accident, on le voit s'exiler volontairement sur la Frontière, les Badlands du Dakota du Sud.
Sa brève rencontre avec le major Farmbrough (l'immense Maury Chaykin) est déjà un second indice puisqu'elle le plonge, là encore accidentellement (on ne pouvait prévoir qu'il allait se suicider ni que son guide, ensuite, se ferait scalper), dans un no man's land absolu. Non seulement son poste, le Fort Sedgwick, est désert, mais personne ne sait qu'il s'y trouve. Il est donc d'autant plus en terre inconnue. Et c'est ainsi que commence vraiment le film qui est une évocation de la transformation d'un individu appelé John J. Dunbar en un autre appelé Dances With Wolves.
Et c'est là que m'est apparu tout ce que le scénario d'AVATAR doit au film de Costner et qu'on n'a pas assez souligné à mon sens. Même si Costner n'a pas besoin d'entrer dans un corps autre, pour devenir un indigène car il lui suffit d'adopter la langue et la culture des Lakotas.
ps : je ne me souvenais pas que le Pawnee hargneux, celui qui scalpe Timmons (Robert Pastorelli), le guide mangeur d'oeufs durs de Dunbar, et qui finit encerclé par les sioux dans la rivière, était interprété par l'immense Wes Studi. Il faudra bien un jour qu'Hollywood se décide à reconnaître le talent de ses acteurs amérindiens.
pps : je n'ai pas parlé de Mary Mcdonnell et ça n'a rien de sexiste mais je trouve son personnage peu intéressant.
ppps : je pleure toujours à la fin quand Winds In His Hair clame à tue-tête son amitié pour Dances With Wolves et quand Smiles A Lot lui remet son Journal repêché dans la rivière...



3 commentaires:

  1. Merci du compliment Elisabeth. Content que ça t'ait plu.
    Il m'a semblé voir sur ta page un dessin évoquant Lord Stark de Game of Thrones alors je te conseille mes posts consacrés à la série sur mon autre blog : http://multiprises.tumblr.com/tagged/game+of+thrones

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  2. Je t'en prie ;) c'est bien un dessin de Lord Stark, j'en ai réalisé un également de Bran Stark ;) merci pour le lien en retour.

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