vendredi 22 mai 2009

deux films de pluie...












Winona Ryder
n'avait que 21 ans lorsqu'elle joua dans le BRAM STOKER'S DRACULA de Francis Ford Coppola en 1992. Elle avait déjà tourné deux fois avec Tim Burton mais avait encore une fraîcheur étourdissante. La surprise ressentie (parmi tant d'autres) en la découvrant dans le STAR TREK d'Abrams où elle joue la mère humaine de Spock s'est prolongée hier soir lorsque je j'ai revu le film de Coppola.
Cela faisait des années que je n'étais pas retourné de ce côté-là et je ne m'explique d'ailleurs pas pourquoi je n'avais pas encore ce film. L'attente était justifiée.
L'édition que j'ai trouvée comporte un commentaire de Coppola lui-même qui est passionnant et tranche avec ceux que l'on trouve habituellement. Il y explique non seulement les difficultés rencontrées durant le tournage, la sottise des producteurs, mais aussi sa collaboration avec son fils Roman. Il y évoque beaucoup ses prédécesseurs, à commencer par Murnau et Cocteau, et cite abondamment de cinéastes et d'artistes, montrant là une culture et une cinéphilie immenses. Il parle aussi, en passant, de sa fille Sofia. C'est ainsi que j'ai découvert qu'initialement le rôle joué par sa fille dans le troisième PARRAIN devait être joué par Ryder qui se défaussa au dernier moment.
Le film est toujours splendide et d'une sensualité forcenée assumée par Coppola. Gary Oldman y a son plus beau rôle. Mais curieusement, c'est sur la performance de Tom Waits, qui y joue Reinfield, que Coppola revient tout au long de son commentaire en déplorant que les télévisions américaines tronquent systématiquement celle-ci pour raccourcir le film lorsqu'elles le diffusent. J'ai donc appris l'existence de cette pratique aussi stupide que barbare sur le plan artistique.

Dans un autre registre, j'ai découvert (il pleuvait hier après-midi) que Joel Schumacher, le cuistre responsable de ces étrons cinématographiques que sont BATMAN FOREVER et BATMAN AND ROBIN avait réalisé un second bon film. Le premier était 8MM, en raison de la présence de Joaquin Phoenix. L'autre s'appelle TIGERLAND et met en scène toute une bande de (plus ou moins) jeunes comédiens fantastiques orbitant autour de Colin Farrell. Critique de l'armée américaine en tant qu'outil de déshumanisation, le film est une chronique à hauteur d'hommes qui n'est pas, à sa manière, sans rappeler le FULL METAL JACKET de Kubrick. L'image a un grain qui installe le film dans son contexte (1971) et lui donne cette patine des images rapportées alors du Viêt Nâm par les reporters. Farrell y est d'une arrogance juvénile impeccable. Ce type n'est pas qu'une belle gueûle et si vous voulez le vérifier, je vous conseille l'excellente comédie noire qu'est IN BRUGES de Martin McDonagh. En plus on y voit la belle Clémence Poésy, alors...

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