J'écris de mémoire : dans Je suis vivant et vous êtes tous morts, la fascinante biographie de Philip K. Dick écrite par Emmanuel Carrère, celui-ci explique comment Dick, un matin, avait eu la peur de sa vie en ne trouvant pas, machinalement, l'interrupteur de sa lampe en se réveillant. C'était comme si tout son univers avait été transformé à son insu et cela l'avait terrorisé. Etait-ce le début de sa folie ou un effet des drogues, peu importe en fait car l'anecdote illustre seulement comment, à mon sens, la persistance des choses est, souvent, la seule garantie de la réalité.
J'en veux pour preuve cette sensation que j'ai, à nouveau, et encore plus ressentie lors de mon récent séjour toulousain. Lorsque je me promenais dans les rues du centre-ville historique que je connais par coeur pour y avoir déambulé pendant ma première vie, la familiarité des rues, de leurs noms, des monuments et autres lieux typiques ne me frappait pas étant donné que, justement, ils m'étaient familiers. Et en même temps, des boutiques que je cherchais n'existaient plus, des rues à sens unique étaient devenues interdites, un commerce de cosmétique vulgaire trônait là où j'avais toujours connu une brasserie où je n'osais rentrer. C'était, et j'en reviens à Dick, comme si j'avais basculé dans un univers parallèle, une autre Terre où Toulouse, bien que toujours familière en apparence, était en fait très différente. Seuls les miens, mes proches étaient toujours là, comme de rassurants invariants, des phares dans un univers perturbé.
Et hier, j'ai pu à nouveau vérifier cela en allant passer la journée chez un couple d'ami à Héry qui sont restés les mêmes ou presque : elle est enceinte à nouveau, mais c'est une, je crois, bonne nouvelle.
J'en veux pour preuve cette sensation que j'ai, à nouveau, et encore plus ressentie lors de mon récent séjour toulousain. Lorsque je me promenais dans les rues du centre-ville historique que je connais par coeur pour y avoir déambulé pendant ma première vie, la familiarité des rues, de leurs noms, des monuments et autres lieux typiques ne me frappait pas étant donné que, justement, ils m'étaient familiers. Et en même temps, des boutiques que je cherchais n'existaient plus, des rues à sens unique étaient devenues interdites, un commerce de cosmétique vulgaire trônait là où j'avais toujours connu une brasserie où je n'osais rentrer. C'était, et j'en reviens à Dick, comme si j'avais basculé dans un univers parallèle, une autre Terre où Toulouse, bien que toujours familière en apparence, était en fait très différente. Seuls les miens, mes proches étaient toujours là, comme de rassurants invariants, des phares dans un univers perturbé.
Et hier, j'ai pu à nouveau vérifier cela en allant passer la journée chez un couple d'ami à Héry qui sont restés les mêmes ou presque : elle est enceinte à nouveau, mais c'est une, je crois, bonne nouvelle.
Ahhh K-Dick!!! C'est un peu ce "chavirage" que l'on ressent au réveil lorsque l'on réapparait dans cet autre monde qui est le réel, l'on ne sait plus très bien à quel monde on appartient c'est parfois très perturbant!
RépondreSupprimerLes choses change si vite autour de nous, dans nos propres ruelles environnantes, il pousses des bâtisses, commerces, voisins, des bébés :)... expansion - extinction, expansion...