dimanche 7 juin 2009

dimanche espoir

Moins que de savoir pourquoi j'ai allumé mon téléviseur hier soir, je me demande pourquoi je ne l'ai pas éteint après quelques minutes. La cacophonie, la mauvaise foi, les cascades lexicales (Peillon parlant de la logomachie de la gauche !) et les acrobaties syntaxiques n'étaient ni plus consternantes qu'à l'habitude ni moins intellectuellement épuisantes. Ce matin, ce n'est pas la pluie qui m'a empêché d'aller voter dès 8h35 mais arrivé dans l'isoloir, mon paquet de bulletins à la main, il a bien fallut que je me décide pour l'un d'eux. Mon choix était-il pertinent, je ne sais plus. Je sais juste que l'idée de voter blanc ne m'a pas traversé l'esprit. Tout juste, fugacement, celle d'inscrire quelques mots, ce qui aurait annulé on vote. Donc non. Une fois de plus, simplement, j'ai eu l'impression que j'agissais mécaniquement, par habitude, en citoyen pavlovien qui fait sans comprendre. Quant aux chiffres... dire que j'ai voté pour faire la nique à l'abstention massive annoncée serait outrancier, quoique tellement moins que ces cuistres se gargarisant d'avoir (étrange choix d'un verbe possessif en l'occurence) 26% de voix sachant que 6 électeurs sur 10 ne se sont pas déplacés. Les mêmes, sous le regard cybernétique de Besson, acclamant un Xavier Bertrand triomphant en gueûlant "on a gagné !".
Heureusement que la journée a été ensoleillée par les larmes de Federer remportant enfin Roland Garros. Et puis le soleil, en début de soirée, ironiquement.

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