Après une nuit ni faite ni à faire ponctuée de rêves confus et scandée par des réveils trop nombreux, je me suis propulsé au marché en espérant pouvoir ainsi m'ébrouer des miasmes nocturnes. A peine avais-je traversé ma cour que c'en était fait de cette morosité inhabituelle pour un samedi car le vent piquant a eu tôt fait de donner des couleurs pèrenoélesques à mon visage avenant ! J'ai été en revanche très déçu par le "marché de Noêl" installé devant le marché couvert : rien de très folichon (hormis un olibrius déguisé en chevalier montypythonisant qui vendait des répliques d'armes médiévales). Déception aussi, sur le principe de découvrir dans la presse la confirmation de cette info glanée chez ma coiffeuse : le couple d'atrabilaires épiciers (mais dont le commerce rendait bien service le dimance) installé à cinquante mètres de chez moi prend sa retraite et l'emplacement accueillera une agence bancaire.
Dans mon panier : un chou-fleur, du soja frais, un radis noir, des olivettes, des choux de Bruxelles, des haricots verts, de la salade, des carottes, de la dinde, du cheval, des endivettes, des navets, des rutabagas, des patidous, des panais et du pain.
Puis, hier soir, après un rapide tour pour rien au marché de Noêl (qui avait élu domicile dans le marché couvert et auquel j'ai trouvé un air de fête commerciale où j'ai croisé des collègues, des élus et la maraîchère à qui j'achète salades et carottes et qui baguenaudait, en "civil", avec son fils !) je me suis rendu à l'Hôtel de Ville de Joigny pour assister à l'avant-dernière représentation de "Pièces montées", le spectacle de la troupe amateur Villecien et ses Têtes de l'art.
Il se trouve que je connais un peu le metteur en scène qui est un collègue et un ami et que je voulais voir dans un contexte autre que scolaire pour vérifier ce que je supputais. Et j'avais raison de subodorer que cette bonne humeur et cet entrain qui l'accompagnent en général au lycée et en font un indispensable compagnon de jeu n'étaient rien en comparaison de ce qu'il devait inspirer au théâtre. Je l'ai trouvé rayonnant, d'une jeunesse insolente, d'une énergie réjouissante et content, de lui, de ses comédiens, de voir autant de gens, juste très content. Et ça, bien au-delà des qualités de la pièce (un divertissement sur le théâtre et la manière dont il permet de dépeindre le monde et est donc de facto irremplaçable) et de ses comédiens (tous convaincants, tous montrant une envie sincère et un plaisir palpable qui compensent le manque de métier et d'assurance), ça m'a fait du bien. Il se trouve qu'une des scènes les plus touchantes selon moi de la pièce est l'évocation de la dernière dictée d'un instituteur en blouse grise prenant sa retraite. Je n'ai pu m'empêcher d'y voir là une façon pour lui d'exorciser le fait que, justement, cet été, il prendra sa retraite. Et donc, dans quelques mois, je vais regretter ce délicieux compagnon de jeu de lycée...
Dans mon panier : un chou-fleur, du soja frais, un radis noir, des olivettes, des choux de Bruxelles, des haricots verts, de la salade, des carottes, de la dinde, du cheval, des endivettes, des navets, des rutabagas, des patidous, des panais et du pain.
En rentrant, je me suis mis à regarder MR MAGORIUM'S WONDER EMPORIUM, le délicieux film (mais pas que) pour enfants de Zach Helm qui l'a écrit et réalisé. J'avais énormément aimé son précédent film STRANGER THAN FICTION. J'en ai profité pour équeuter les haricots verts.
Puis, hier soir, après un rapide tour pour rien au marché de Noêl (qui avait élu domicile dans le marché couvert et auquel j'ai trouvé un air de fête commerciale où j'ai croisé des collègues, des élus et la maraîchère à qui j'achète salades et carottes et qui baguenaudait, en "civil", avec son fils !) je me suis rendu à l'Hôtel de Ville de Joigny pour assister à l'avant-dernière représentation de "Pièces montées", le spectacle de la troupe amateur Villecien et ses Têtes de l'art.
Il se trouve que je connais un peu le metteur en scène qui est un collègue et un ami et que je voulais voir dans un contexte autre que scolaire pour vérifier ce que je supputais. Et j'avais raison de subodorer que cette bonne humeur et cet entrain qui l'accompagnent en général au lycée et en font un indispensable compagnon de jeu n'étaient rien en comparaison de ce qu'il devait inspirer au théâtre. Je l'ai trouvé rayonnant, d'une jeunesse insolente, d'une énergie réjouissante et content, de lui, de ses comédiens, de voir autant de gens, juste très content. Et ça, bien au-delà des qualités de la pièce (un divertissement sur le théâtre et la manière dont il permet de dépeindre le monde et est donc de facto irremplaçable) et de ses comédiens (tous convaincants, tous montrant une envie sincère et un plaisir palpable qui compensent le manque de métier et d'assurance), ça m'a fait du bien. Il se trouve qu'une des scènes les plus touchantes selon moi de la pièce est l'évocation de la dernière dictée d'un instituteur en blouse grise prenant sa retraite. Je n'ai pu m'empêcher d'y voir là une façon pour lui d'exorciser le fait que, justement, cet été, il prendra sa retraite. Et donc, dans quelques mois, je vais regretter ce délicieux compagnon de jeu de lycée...
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