mercredi 18 novembre 2009

prison break










C'est dans les années 80, dans feue Temps X que je découvris pour la première fois Le Prisonnier.
Certes, il apparaît que la série avait été diffusée dès 1968 (mais bon je n'avais que un an alors), mais partiellement seulement. Mais pour moi elle demeure une expérience de SF pure et télévisuelle par essence que je ne peux séparer ni des deux jumeaux nerds, ni de Patrick McGohan. Son décès avait achevé d'enterrer la série tout en lui donnant une éternité que sa modernité et son originalité lui avaient conféré dès le début. Toutes les rumeurs, y compris celles associant Nolan, d'une adaptation pour le grand écran se brisèrent sur l'évidence du caractère inaltérable et inexpugnable de l'oeuvre originale. Le seul qui avait réussi à s'en rapprocher avait Peter Weir dans THE TRUMAN SHOW.
C'est d'ailleurs, visuellement parlant, de ce côté-là que les producteurs de la nouvelle version ont manifestement louché tant le village balnéaire version Bill Gallagher (avoir embauché un Britannique pour l'adapter, une ironie de plus ou une brillante trouvaille ?) semble coincée dans les années cinquante, dans une boucle temporelle à l'époque de BARTON FINK, dans un désert (à l'irakienne ?) entouré de montagnes hostiles (comme en Afghanistan ?). La britannicité de la série se retrouve même dans le casting, ne serait-ce que par la présence de Ian McKellen (touche SF indéniable, trop peut-être tant les n°2 étaient interchangeables chez McGohan) et de Jamie Campbell Bower (découvert dans SWEENEY TODD...) ; mais aussi dans le fait que l'on y roule à gauche : un vrai cauchemar orwellien donc.
Reste que, sans trop en dévoiler, la série surprend dès son ouverture en se perdant un peu dans la découverte du village (on croirait presque un décalque du début de LA PLANÈTE DES SINGES) au lieu de plonger abruptement le héros comme dans la série originale. Il faudra attendre pour s'en faire une meilleure idée ; attendre et espérer que cette version valait le coup d'être produite et a quelque chose de neuf à nous offrir...

ps : alors que je préparais ce billet j'ai découvert qu'Edward Woodward (le héros de The Equalizer, l'une de mes séries fétiches) venait de décéder...

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