mardi 8 mars 2011

un nommé cable hogue

De tous les films que Sam Peckinpah avait réalisés, le seul dont il acheta une copie pour pouvoir le montrer à ses amis, celui dont il était le plus fier était THE BALLAD OF CABLE HOGUE. Il l'avait conçu juste après THE WILD BUNCH, en 1970, d'après un scénario de John Crawford, Edmund Penney et Gordon T. Dawson.

"Lady, nobody has never seen you before."

Bien loin de la violence exacerbée et esthétisme de ses films précédents, il a choisi de filmer une parabole laïque, voire anti-cléricale (voir comment il se moque du prêcheur de Deaddog), racontant la trajectoire d'un homme condamné à mourir seul dans le désert mais qui y survit, trouve l'amour et meurt, vieux, entouré de ses proches, heureux.
C'est donc un film serein qui détonne un peu dans la filmographie de ce sacripant de Peckinpah, d'autant qu'il fera encore neuf autres films après celui-là, tous fidèles à l'image qu'on se fait de lui. C'est peut-être cela qu'il lui tenait à coeur.
Son couple, qu'il fait même chanteur à l'unisson dans une scène absolument fleur bleue, c'est Jason Robards, formidable de vitalité et d'humanité revêche (il fera une courte apparition dans PAT GARRETT & BILLY THE KID) et c'est Stella Stevens, blonde comme les blés, et gironde comme un Botticelli ; et dire qu'en 1963 elle était la fiancé de Jerry Lewis dans THE NUTTY PROFESSOR. Il y a sur le dvd, en bonus, une interview d'elle qui est passionnante.
Autour delui toute une équipe de tronches déjà vues dans ses autres films (et qu'on verra encore), ainsi que d'autres, comme David Warner (qui sera dans STRAW DOGS), Peter Whitney (le banquier) ou Slim Pickens (le conducteur de la diligence).
Anecdote croustillante : le tournage prit beaucoup de retard en raison de la météorologie et comme à chaque fois qu'il pleuvait l'équipe picolait, la note du bar, à la fin du tournage, s'élevait à 70 000 $ !




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