mercredi 30 mars 2011

embrasse-moi, idiot

Il y a au moins six bonnes raisons de (re)voir KISS ME, STUPID de Billy Wilder.

"Let's not monkey around Beethoven..."

Un, Wilder l'a coécrit avec son complice I.A.L. Diamond (celui de ONE, TWO,THREE, IRMA LA DOUCE, THE APPARTMENT, ARIANE...) : on est donc en terrain sûr, confortable, permissif et jouissif.
Deux, le film se moque joyeusement de Dean Martin, le crooner alcoolique de Las Vegas (où débute le film avec Dino sur la scène du Sands chantant un verre à la main !) né Dino Crocetti, en le faisant interpréter par Martin en personne qui s'en donne à coeur joie et sans complexes. C'est le plus bel exercice d'auto-dérision de l'histoire du cinéma ! Tiens, l'album que sort Zelda est Dino. Italian Love Songs, Capitole Records, 1962.
Trois, même si ce n'est pas une comédie musicale à proprement parler c'est un film qui met en avant la composition de chansons en faisant, de fait, des héros des paroliers et compositeurs, reléguant les interprètes au rang de faire valoir interchangeables. C'est George et Ira Gerschwin qui ont composé les chansons du film interprétées par Dean Martin, Cliff Osmond (Barney) et Ian Freebaim-Smith qui doublait Ray Walston.
Quatre, c'est l'occasion de (re)découvrir trois comdéiens épatants que sont Ray Walston, qui avant d'être le vieux juge sympa de Picket Fences, fut un jeune comédien hilarant et plein de vie ; mais aussi que Kim Novak (Polly) n'était pas qu'une blonde hitchcockienne, mais était aussi capable d'être drôle et émouvante ; et qu'enfin, Felicia Farr (Zelda) n'était pas Mme Jack Lemmon pour rien.
Cinq, le film démontre que le placement de produits existait bien dans les années 60 puisqu'on y voit bien les marques Shell et Kleenex, sans parler du Sands et d'une certaine marque de Bourbon que je me refuse à citer. Ça fait du bien de le souligner car les âmes sensibles feignent de s'en offusquer en découvrant l'eau tiède : dès 1919, la presse faisait les choux gras de THE GARAGE, car on accusait le film de servir la soupe à Red Crown Gasoline. Vieille histoire donc...
Six, enfin, quatre ans avant THE PARTY de Blake Edwards, Wilder s'amuse avec un animal, ici un perroquet, qui passe son temps à regarder des westerns à la télévision et répète donc toujours "Bang Bang"... toute ressemblance avec un certain "Neum Neum" serait donc fortuite !







Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire