dimanche 27 mars 2011

rollerball


"Does he dream ?"










Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas revu le ROLLERBALL réalisé en 1975 par Norman Jewison sur un scénario de William Harrison.
C'est d'ailleurs un film qui, pardoxalement, supporte très bien les outrages du temps (et je ne parle pas là de la qualité de l'image mais plutôt du design général) du moment qu'on ne le regarde pas trop souvent. Sa principale qualité est justement d'exister. Cela permet non seulement de disqualifier l'inutile et hideux remake commis par McTiernan, mais aussi tous les films qui n'en sont que des resucées. Et puis c'est un peu d'Histoire que ce film, une pièce venue du début des années 70, tout comme SOYLENT GREEN. Ne pas y prêter attention, c'est ne pas comprendre ce qui a ensuite suivi, c'est un peu comme perdre le treizième siècle...
Et puis la cinéphilie est aussi capable de créer des passerelles inattendues. Ainsi, je veux bien reconnaître tout ce que le film doit à A CLOCKWORK ORANGE de Kubrick, mais si on commence par là, autant dire que le film a aussi beaucoup profité d'au moins deux autres Kubrick que sont SPARTACUS, pour le héros qui s'arrache au sort auquel on l'avait cantonné, et 2001..., pour l'utilisation de la musique classique, l'attention aux accessoires et aux décors (l'immeuble BMW de Munich, le Palais des Nations de Genève...).
Mais ce qui me plaît par dessus tout, c'est que c'est un film du Jewison qui, en 1968, réalisait THE THOMAS CROWN AFFAIR, un autre de mes films favoris.
Enfin, il y a James Caan, sans qui le film ne serait pas le même, et qui, beaucoup plus que dans THE GODFATHER, trouve là son film, celui qui le définit en tant qu'acteur, celui auquel on l'associe sans hésitation, celui dans lequel il est impeccable de bout en bout. J'aime beaucoup l'anecdote qui lui est associée. On lui aurait demandé de quoi parlait le film ("What is it about ?") et il aurait répondu, "It's about 90 minutes" et ce alors que le film dure deux heures, ce qui laisse, à mon sens, sous-entendre qu'il ne comptait pas les scènes ne se déroulant pas sur la piste de rollerball. Pas étonnant, dès lors, que Michael Mann ait fait appel à lui en 1981 pour réaliser THIEF.











ps : ce fut aussi la première fois que les cascadeurs furent remerciés au générique de fin, une règle devenue habituelle depuis. On notera donc la présence de Walt Scott (qui joue aussi le rookie qui se fait ridiculiser par Jonathan) ainsi que le grand Dar Robinson !

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