mercredi 28 octobre 2009

forcément whedonesque












"Is that real ?"
Belonging, Dollhouse, 2.04

Joss Whedon fait partie d'un cercle restreint d'auteurs qui ont su et continuent à transcender le média télévisuel pour raconter des histoires qui nous nourrissent, nous (ré)jouissent et nous hantent ensuite irrémédiablement. Ce fut le cas pour Buffy the Vampire Slayer (car Joye Summer continuera toujours à mourir d'une manière aussi déchirante), puis de Firefly, d'Angel et, finalement, de Dollhouse.
La première saison fut expérimentale (j'en parle au passé mais elle ne sera, enfin, diffusée par Téva, qu'à partir du 5 novembre prochain), faisant parfois douter de l'existence d'une ligne narrative cohérente, cantonnant Amy Acker (rescapée d'Angel) à un second-rôle frustrant, mais avec toujours des intrigues et des rebondissements qui donnaient envie de voir la suite. Et puis la série commença à perdre de l'audience et les menaces d'interruption se précisèrent.
C'est sûrement à cette époque que Whedon a dû gamberger sérieux sur la fin de sa série, sur l'éventualité de sa non-reconduction, sur la perspective de se faire foudroyer par les fans s'il laissait sans réponse. Il conçut donc deux fins, une officielle, Omega, permettant de boucler l'arc narratif de la saison, et Epitaph One, son testament, sa déclaration d'intention, l'hyper-épisode de fin.
Passons sur Omega puisque l'on sait qu'il y a depuis une saison 2 en cours de diffusion et intéressons-nous à Epitaph One. Un épitaphe, c'est une inscription que l'on grave sur une pierre tombale pour se souvenir du défunt. Les fans de Whedon savent combien cet objet est important dans son imaginaire. Cet épisode, dont je me garderais bien de dévoiler l'intrigue et les rebondissements, est en quelque sorte l'épisode avec lequel Whedon avait choisi de répondre à toutes les questions des fans en leur donnant davantage de grain à moudre et plus encore. Après ça, la série pouvait bien s'arrêter car l'épisode développait dynamiquement ce que, par exemple, les dernières minutes de l'ultime épisode de Six Feet Under condensaient en un montage inouï. C'est tout simplement, le meilleur épisode de la saison 1 et de l'année dernière.
Et puis il y a la saison 2 et une question très triviale : comment maintenir l'intérêt après ce finale ? Whedon a su, en à peine quatre épisodes, y répondre avec la même roublardise gourmande du geek qui n'en a jamais assez, en nous faisant comprendre que malgré tout, Epitaph One n'était pas la fin, et qu'il y aurait peut-être un second épitaphe.









ps en forme de preuves que l'univers whedonesque déborde forcément : dans l'épisode 7 de Heroes (Strange Attractors) diffusé hier, une étudiante fait référence à Buffy pour caractériser l'ardeur martiale de l'ex-cheerleader ; dans l'épisode 6 de Castle (Vampires Weekend) spécial Halloween, le cadavre est découvert dans un cimetière, un pieu en bois dans le torse. Et Castle d'ironiser : "Looks like Buffy is visiting the Big Apple.". Cerise sur le gâteau, Nathan Fillion porte son déguisement d'Halloween qui n'est autre que son costume de Firefly !

pps pas whedonesque : dans ce même épisode de Castle, nos deux héros découvrent que la victime est un dessinateur de comics et Castle de le comparer à Frank Miller... la geekitude se répand à vue d'oeil !

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