samedi 10 octobre 2009

la cruausité de l'inimportance...

C'est hier après-midi, en corrigeant des copies d'histoire de bac pro, que je suis tombé tour à tour sur deux aberrations linguistiques ordinaires. D'abord, il y a eu cette inimportance imaginée par cet élève qui ne connaît apparemment pas l'antonyme d'importance puisqu'il a inventé ce néologisme, que dis-je, ce délicieux barbarisme qui me renvoie à l'incomplétude de Fernando Pessoa. Puis il y a eu, toujours chez le même élève, la cruausité des choses qui elle m'a rappelé ce trahiseur qu'enfant mon frère avait trouvé ; la cruausité ça poisse encore plus, c'est comme la traitrise du trahiseur... Enfin, le même, mon Jourdain poète du jour m'a décalqué un parapore (qu'un autre avait atomisé en par à port) que je n'ai pas trouvé sans rapport dans la phrase.
Comprenez moi bien, je ne me fiche pas de lui, mais il est un symptome comme tant d'aures de ce que le manque de pratique de la lecture entraîne une pauvreté lexicale incroyable qui n'a de pair, a contrario, par le vocabulaire qu'ils connaissent... oralement, étant infichus de l'écrire correctement. Mon métier est de les accompagner dans cette découverte : l'écrit, en fait, précède l'oral.

4 commentaires:

  1. allez tu m'as arraché mon premier sourire....

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  2. Rhô, si c'était Julien Green qui l'avait écrit, ce serait rentré dans le dico de l'Académie, cette inintelligence !!!

    (la vie est injuste)

    (et les profs davantage)

    ;o)

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  3. On dit Crualité pas cruausité --'

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  4. heu pardon la cruauté

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