mercredi 21 octobre 2009

SGU











Vu le troisième épisode Stargate Universe, la nouvelle série dérivée du piètre film (j'ose le dire) éponyme (j'ose aussi). La franchise établie par Stargate SG6 puis Stargate Atlantis, sans parler (non, n'insistez pas) des téléfilms (ni faits ni à faire mais...) a donné aux personnages une longévité que le film ne pouvait prévoir. Je me souviens comment, en son temps, je ne pariais pas deux francs sur le succès de cette série fauchée sentant bon la forêt canadienne et qui recyclait les mêmes décors et les acteurs d'univers parallèles. Mais l'humour, l'autodérision et le jeu des comédiens sauvèrent la chute annoncée et lui donnèrent même, en cette époque pré-Battlestar Galactica, l'envié statut de nouvelle excitante saga scifi depuis la fin de Babylon V.
Et puis, comme attendu, la capilotade a frappé l'univers des chapaïs (j'l'écris comme ça m'chante), alors même qu'il en fleurissait un à la sortie d'Aillant-sur-Tholon (au centre du rond-point sur la photo ci-contre !) et que les transfuges de Farscape Browder et Black ne parvenaient pas à ranimer la flamme. Shanks devint un sale type dans 24 et Tapping perdit sa blondeur pour devenir une mocheté brune dans une série foutraque encore plus fauchée nommée Sanctuary.
Mais une rumeur couvait, insensée, qui disait que la franchise allait rebondir en une nouvelle série. Sauf que. Oui, sauf que après Atlantis, la cité des Anciens à des années-lumières et quelques chapaïs de là, les Gôaoulds éradiqués et les jihadistes aliens itou, que faire pour relancer l'intérêt des fans ? Et c'est là qu'ils ont eu l'idée de ne pas se casser la tête à en chercher une et accouchèrent de Stargate Universe comme jadis les producteurs imaginèrent Deep Space Nine. Ils se sont dit : y a qu'à les envoyer super loin, achement loin, mais en gardant un lien avec la Terre (comment ? on sait pas encore... mais comment ? ! on verra bien...) pour ne pas perdre la possibilité de tourner à l'ancienne, en injectant des nouvelles têtes et en se gardant quelques anciennes pour les fans. On a donc Robert Carlyle, le comédien britannique foutraque échappé de Ken Loach, en scientifique barré qui passe son temps à disputer aux militaires et aux civils, à tout le monde en fait, le commandement d'une bande de bras cassés qui se retrouvent sur un vaisseau des Anciens en roue libre dans l'univers après... ouais, revoyez le pilote, c'est trop pénible à résumer. Donc ils ne savent pas comment rentrer chez eux, ni même comment survivre dans ce vaisseau qui ressemble à une tire roumaine de l'ère Ceaucescu et en prime O'Neil, car il est général et commande le bordel des sous-sols du Pentagone, s'est empâté au point qu'il ressemble de plus en plus à ses anciens patrons du temps de Cheyenne Mountain !
Alors du coup je ne sais pas si j'aime ou déteste cette série à qui j'ai envie de donner sa chance, for old time's sake, au cas où. Reste que les scénaristes ont résolu leur problème de communication (pas assez de jus pour alimenter le chapaï du vaisseau pour appeler la Terre !) en recyclant un artefact utilisé naguère dans SG6 : des boules noires échappées d'un spa ou d'un centre de détox qui permet, pour un temps, d'intervertir des personnalités malgré les distances astronomiques. Il fallait y penser. C'est la SF, et putain que j'aime ça !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire