
Winona Ryder n'avait que 21 ans lorsqu'elle joua dans le BRAM STOKER'S DRACULA de Francis Ford Coppola en 1992. Elle avait déjà tourné deux fois avec Tim Burton mais avait encore une fraîcheur étourdissante. La surprise ressentie (parmi tant d'autres) en la découvrant dans le STAR TREK d'Abrams où elle joue la mère humaine de Spock s'est prolongée hier soir lorsque je j'ai revu le film de Coppola.
Cela faisait des années que je n'étais pas retourné de ce côté-là et je ne m'explique d'ailleurs pas pourquoi je n'avais pas encore ce film. L'attente était justifiée.
L'édition que j'ai trouvée comporte un commentaire de Coppola lui-même qui est passionnant et tranche avec ceux que l'on trouve habituellement. Il y explique non seulement les difficultés rencontrées durant le tournage, la sottise des producteurs, mais aussi sa collaboration avec son fils Roman. Il y évoque beaucoup ses prédécesseurs, à commencer par Murnau et Cocteau, et cite abondamment de cinéastes et d'artistes, montrant là une culture et une cinéphilie immenses. Il parle aussi, en passant, de sa fille Sofia. C'est ainsi que j'ai découvert qu'initialement le rôle joué par sa fille dans le troisième PARRAIN devait être joué par Ryder qui se défaussa au dernier moment.
Le film est toujours splendide et d'une sensualité forcenée assumée par Coppola. Gary Oldman y a son plus beau rôle. Mais curieusement, c'est sur la performance de Tom Waits, qui y joue Reinfield, que Coppola revient tout au long de son commentaire en déplorant que les télévisions américaines tronquent systématiquement celle-ci pour raccourcir le film lorsqu'elles le diffusent. J'ai donc appris l'existence de cette pratique aussi stupide que barbare sur le plan artistique.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire